La jeunesse semble triompher dans mon coeur ces temps-ci. Et je ne parle aucunement des Miley Cyrus, Taylor Swift et je ne sais quels boysbands dont je tairais les noms
Cela fait un moment que je connais Jake Bugg, ce jeune artiste anglais à la mèche furieusement rebelle (façon Justin Bieber à l'époque où il préférait les sweats violets aux slips sur les genoux, et le dessous de nez nu comme un ver, à la fine moustache de pédophile )... Depuis le début de l'année 2012 en fait. Je lisais alors des interviews d'artistes encore méconnus, qui aspiraient au succès et parlaient de leurs influences musicales. Les entretiens en question étaient très centrés autour de Buddy Holly, qui semblait être le maître de tous ces jeunes musiciens. Adhérant à leurs goûts musicaux, je m'étais mise en tête de me pencher sur chacun d'entre eux, histoire de voir ce que leur propre musique valait. J'ai eu la bêtise et l'intelligence à la fois de commencer par Jake. En effet, dès lors que les premières notes de "Trouble town" résonnent dans ma chambre, je suis ensorcelée par cet air, gratté à toute à allure sur la guitare sèche, qui tout de suite me met en joie. Je suis déjà au top de ma forme lorsque les paroles tombent, et je suis bien surprise d'entendre une voix aux allures de celle de Bob Dylan, avec ce même grincement, et cette nasalité particulière, mais avec plus de fraîcheur. Il faut dire que du haut de ses 19 ans, la jeunesse de la voix de Jake peut bien se faire ressentir. Ainsi je poursuis l'écoute de son premier album*, laissant complètement tomber les autres jeunes artistes qui attendaient leur tour, oubliant même leur existence. Pour l'heure, place aux "Simple as this", "Lighting bolt" ou "Broken", morceaux tous plus prenants les uns que les autres, tous révélant tour à tour de nouvelles qualités dans la musique de Jake. En achevant l'écoute, je ne réprime pas mon soupir d'aise, voir de soulagement, comme si j'attendais la relève de Bobby ( il faut savoir que Bob Dylan est mon maître à penser) depuis des années. Je me prend pour Fred Astaire, découvrant Michael Jackson dansant à la télé, et s'extasiant devant la reprise de son flambeau. Sauf que bien entendu, je n'ai pas grand point commun avec Fred Astaire, de même que Jake Bugg n'est pas un futur Michael Jackson. Mais il faut dire que le niveau de Jake est surprenant pour son âge ; il joue déjà de la guitare comme un pro, maîtrise sa voix et compose de beaux morceaux. Pas un ne me laisse de marbre alors qu'en général dans l'écoute d'un album, on observe souvent quelques moments d'inattention. Ici, pas particulièrement. La voix du jeune Jake me plait décidément bien et j'ai plaisir à l'entendre sous toutes les coutures.
Évidemment, ma première réaction lors de ma découverte d'artiste, et de me presser sur Internet, histoire de vérifier que je ne suis pas entrain de rater un de ces lives, quelque part sur Paris. Une chance pour moi, au moment où je m'en informe, rien à signaler. Jake ne semble pas venir sur Paris tout de suite. Mais naturellement, je reste sur le qui-vive. Son album vient de sortir alors de toute évidence, un concert par chez nous n'est pas bien loin. Je reporte donc une prochaine vérification à dans quelques jours. Satisfaite de ma trouvaille, les autres petits artistes en herbe de l'interview passent à la trappe. Aujourd'hui je ne saurais même pas me rappeler du nom de l'un d'eux. J'ai parfois une petite pensée pour ce jour, au court de laquelle je me dis que si les autres artistes répertoriés en même temps que Jake, étaient en fait aussi biens ( voire mieux ) que lui, il s'avère que je suis clairement passée à côté de quelque chose. Mais bon, étant donné le niveau du petit Jake, je ne vais quand même pas pleurer sur le sort d'autres artistes qui me sont inconnus. S'ils sont si doués, il s'imposeront à moi ( oui, j'aime prendre les gens de haut parfois ).
Après cela, le court de l'année se passe, et l'arrivée des festivals en tout genres est imminente. Comme chaque année, je plébiscite Rock en Seine et Solidays, les deux grands festivals d'Ile de France. J'hésite toujours à m'éloigner un peu de mon confort parisien, pour découvrir par exemple les Vieilles charrues, le festival de Nîmes et autres événements semblant tout aussi plaisant. Mais en général le manque de temps a raison de moi. Mes mois de Juillet et d'Août sont souvent déjà bien remplis, et y incruster ne serait-ce qu'un aller-retour, s'avère être un calvaire. Et puis, reste à trouver les personnes qui m'accompagneront, et tout le monde n'a pas forcément les mêmes disponibilités que moi... Enfin bref, rester aux alentours de Paris me convient très bien, on y observe suffisamment d'événements pour que je puisse m'en contenter, notamment le festival OUÏ FM, qui n'existe que depuis très récemment puisque la troisième édition de ce dernier se fait cette année ( je compte bien m'y rendre d'ailleurs). C'est un festival gratuit qui se déroule sur cinq jours, place de la République et qui accueille des artistes rock et pop-rock ( conforme à la radio OUÏ FM d'ailleurs, qui est sans conteste celle que je préfère ) tels que Shaka Ponk, les Babyshambles, Bastille, ou bien... Jake Bugg ! Eh oui, quelle n'est pas ma surprise lorsque je remarque ce nom sur l'affiche de programmation du festival des soirs d’Été 2013. C'est évidemment une première occasion à saisir, et même si j'ai pu constater sur Youtube, des lives bien sympas de mon petit Jake, je compte bien m'assurer moi-même de ses qualités sur scène. C'est donc décidé, le Lundi 8 Juillet sera un grand jour de sortie.
Le jour en question, mes amies et moi arrivons place de la République ni trop tard, ni trop tôt. On observe déjà un paquet de monde mais cela reste raisonnable. Personne ne se bouscule, ni ne hurle, il fait encore chaud et beau, l'ambiance est particulièrement agréable. Nous nous plaçons dans la foule, et je constate que la scène n'est pas bien loin. Seconde satisfaction donc ; le show risque de me plaire. Pour nous faire patienter, une bande son très bien choisie, puisque l'on peut y entendre du Bowie ou Radiohead, ce qui semble convenir à chacune des personnes présentes. Une bonne heure finit par passer et la foule s'échauffe un peu. Un présentateur grimpe donc sur scène, vite suivi par Philippe Manoeuvre, que chacun reconnait et applaudit à tout rompre. Il faut dire que je ne connaissais le Philippe que de ses apparitions à la télé, et des bouquins musicaux qu'il avait pu écrire. Le voir en vrai, m'avait fait bien rire. Le voilà donc qui raconte un peu sa vie, mais tout en restant rock'n'roll, ce qui plait à tout le monde, et le public est sacrément excité. Lorsque les deux hommes s'éclipsent, il laissent place à Puggy, ce trio belge pop-rock qui anime la foule sans peine ; les gens autour de moi connaissent les paroles sur le bout des doigts et sautent comme des cabris sur les rythmes endiablés de "To win the world" ou "When you know", deux morceaux que j'aime particulièrement d'ailleurs. Surprise de la facilité avec laquelle il manie la foule ( je pensais que les gens présents n'étaient là que pour Jake et les Babyshambles ), je me laisse prendre au jeu, moi aussi. Leur prestation se termine sans que l'on aie vu les minutes passer, et la bande son de choix refait son apparition, nous laissant attendre l'artiste suivant qu'est Jake Bugg. Cette fois, mes amies et moi ne sommes plus grandement patientes. Ignorant presque la musique qui passe, nous trouvons le temps d'attente bien trop long ( alors qu'auparavant, nous avions tranquillement patienté une heure ), et trépignons devant les instruments des musiciens de Jake, qui sont installés petit à petit. Enfin, le garçon finit par arriver sur scène, très simplement vêtu, son éternelle mèche retombant sur son oeil, il est plutôt sexy. Il "salue" la foule d'un léger sourire et s'empare immédiatement de sa guitare. Après cela, il ne sourira plus jamais. Ça va très vite, nous sommes directement plongés dans son monde, que nous aimons tant. Le jeune Jake n'interagit pas vraiment avec le public, il se contente simplement de nous montrer qu'il est content d'être là ( enfin, "montrer" est un bien grand mot. Disons qu'on le sent ) Sur le coup, cela nous va très bien, mais avec le recul, je me dis qu'une dynamisation de la foule façon Puggy n'aurait pas été de refus. Naturellement la prestation de Jake passe trop vite, et lorsqu'il entame "Lighting bolt" ( ma favorite ), on sait tous que c'est la dernière, et le public s'époumone à l'unisson, à la manière d'un vrai concert. C'en est presque émouvant. Il finit par quitter la scène, de la même façon qu'il est arrivé, avec une esquisse de sourire(?) et un petit regard pour nous autres, groupies assoiffées de mélodies Jake Buggiennes, entre autres. Nous regrettons déjà son absence, et parlons de sa prestation pendant toute l'entracte ( hautement prolongée par le retard des Babyshambles), mais l'arrivée d'un Pete Doherty complètement déchiré nous arrache à nos réflexions.
Après ce mini concert duquel j'étais ressortie ravie, je m'étais quelque peu assagie question Jake Bugg, l'aimant toujours mais l'écoutant moins. Mais pour autant, je ne oubliais pas de checker son site de temps à autre, histoire de voir s'il n’annonçait pas un concert par chez nous. Et le jour où mes attentes furent comblées, fut également le jour où je vérifiais la date du concert des Vampire Weekend au Zénith de Paris ( bien peu de temps après les concerts OUÏ FM) , que nous attendions depuis un bon moment. Je les avais déjà vu au Casino de Paris quelques mois plus tôt, et j'en étais sortie avec des étoiles dans les yeux. Pour mon groupe préféré, j'étais prête à remettre ça. 21 Novembre, était donc la date du concert. Ravie, j'étais déjà prête à acheter ma place. Toute contente, je pianote sur le clavier le nom de Jake Bugg, ayant l'heureux pressentiment que ses dates de concert sont annoncées à lui aussi. Youhou, c'est bien le cas ! Je clique sur le lien, déjà impatiente d'assister à deux concerts d'artistes d'exception, et tombe sur la date du 21 Novembre. Bercée d'illusions, j'ose me dire que je suis par erreur, retournée sur la page des Vampire Weekend. Je réactualise donc la page, et vis une décomposition mentale lorsque j'accepte enfin que les deux concerts ont lieu le même jour, à la même heure. Le temps d'un instant, j'hésite. Les Vampire ont beau être le groupe de ma vie, je les avais déjà vu en concert, même pas un an plus tôt, tandis que Jake, que j'avais vu récemment, n'avait été l'invité que d'un petit festival parisien. Son concert véritable était ce que j'attendais depuis un bout de temps. Mais l’hésitation dure environ 5 secondes ; les Vampire l'emportent toujours. Je demeure déçue malgré tout, consciente que le concert Jake, suivant celui du 21 Novembre, serait très tardif. Son second album* sortait dans quelques mois, et le temps d'attente entre ce jour et un concert parisien risquait d'être sacrément long. Il pourrait à la rigueur, refaire des festivals français, mais je n'avais pas envie de cela. Pendant quelques jours donc, j'ai manifesté mon mécontentement contre les organisateurs de concerts, qui à mon sens, n'avaient d'organisateurs, que le nom.
Puis naturellement, je me suis faite une raison, je n'étais pas du genre à bloquer des années sur le ratage d'un concert, surtout quand celui-ci était compensé par un autre. Et quelle compensation ! les Vampire Weekend m'ont une fois de plus ravie et j'ai une bonne fois pour toute, béni le jour du 21 Novembre 2013. J'ai bien sûr, écouté le deuxième album de Jake, avec le même plaisir éprouvé lors de l'écoute du premier. Reconnaissant avec satisfaction sa marque de fabrique, cette voix si particulière et ses riffs maîtrisés à la perfection, je n'ai pas eu grand mal à aimer cet album.Cependant, il reste à mes yeux, moins bon que le précédent, dans le sens où je lui trouve un aspect plus commercial. On sent que Jake a été entouré et conseillé par des personnes avisées question marketing, et il a du se faire orienter quant à l'apparence que ses morceaux devaient avoir. Pour autant, ses compositions restent authentiques, et il ne perd pas la main musicalement, c'est l'essentiel. Je reste bien sûr à l'affût du moindre de ses concerts ( j'ai d'ailleurs vu qu'il jouait à Rock en Seine cette année, précisément le jour où il m'est impossible d'y aller. Inutile de préciser que j'ai eu les boules pendants des jours ).
* Jake Bugg, sorti en 2012
* Shangri La, sorti en 2013
#JakeBugg #young #artist #new #music #album #english
Après cela, le court de l'année se passe, et l'arrivée des festivals en tout genres est imminente. Comme chaque année, je plébiscite Rock en Seine et Solidays, les deux grands festivals d'Ile de France. J'hésite toujours à m'éloigner un peu de mon confort parisien, pour découvrir par exemple les Vieilles charrues, le festival de Nîmes et autres événements semblant tout aussi plaisant. Mais en général le manque de temps a raison de moi. Mes mois de Juillet et d'Août sont souvent déjà bien remplis, et y incruster ne serait-ce qu'un aller-retour, s'avère être un calvaire. Et puis, reste à trouver les personnes qui m'accompagneront, et tout le monde n'a pas forcément les mêmes disponibilités que moi... Enfin bref, rester aux alentours de Paris me convient très bien, on y observe suffisamment d'événements pour que je puisse m'en contenter, notamment le festival OUÏ FM, qui n'existe que depuis très récemment puisque la troisième édition de ce dernier se fait cette année ( je compte bien m'y rendre d'ailleurs). C'est un festival gratuit qui se déroule sur cinq jours, place de la République et qui accueille des artistes rock et pop-rock ( conforme à la radio OUÏ FM d'ailleurs, qui est sans conteste celle que je préfère ) tels que Shaka Ponk, les Babyshambles, Bastille, ou bien... Jake Bugg ! Eh oui, quelle n'est pas ma surprise lorsque je remarque ce nom sur l'affiche de programmation du festival des soirs d’Été 2013. C'est évidemment une première occasion à saisir, et même si j'ai pu constater sur Youtube, des lives bien sympas de mon petit Jake, je compte bien m'assurer moi-même de ses qualités sur scène. C'est donc décidé, le Lundi 8 Juillet sera un grand jour de sortie.
Le jour en question, mes amies et moi arrivons place de la République ni trop tard, ni trop tôt. On observe déjà un paquet de monde mais cela reste raisonnable. Personne ne se bouscule, ni ne hurle, il fait encore chaud et beau, l'ambiance est particulièrement agréable. Nous nous plaçons dans la foule, et je constate que la scène n'est pas bien loin. Seconde satisfaction donc ; le show risque de me plaire. Pour nous faire patienter, une bande son très bien choisie, puisque l'on peut y entendre du Bowie ou Radiohead, ce qui semble convenir à chacune des personnes présentes. Une bonne heure finit par passer et la foule s'échauffe un peu. Un présentateur grimpe donc sur scène, vite suivi par Philippe Manoeuvre, que chacun reconnait et applaudit à tout rompre. Il faut dire que je ne connaissais le Philippe que de ses apparitions à la télé, et des bouquins musicaux qu'il avait pu écrire. Le voir en vrai, m'avait fait bien rire. Le voilà donc qui raconte un peu sa vie, mais tout en restant rock'n'roll, ce qui plait à tout le monde, et le public est sacrément excité. Lorsque les deux hommes s'éclipsent, il laissent place à Puggy, ce trio belge pop-rock qui anime la foule sans peine ; les gens autour de moi connaissent les paroles sur le bout des doigts et sautent comme des cabris sur les rythmes endiablés de "To win the world" ou "When you know", deux morceaux que j'aime particulièrement d'ailleurs. Surprise de la facilité avec laquelle il manie la foule ( je pensais que les gens présents n'étaient là que pour Jake et les Babyshambles ), je me laisse prendre au jeu, moi aussi. Leur prestation se termine sans que l'on aie vu les minutes passer, et la bande son de choix refait son apparition, nous laissant attendre l'artiste suivant qu'est Jake Bugg. Cette fois, mes amies et moi ne sommes plus grandement patientes. Ignorant presque la musique qui passe, nous trouvons le temps d'attente bien trop long ( alors qu'auparavant, nous avions tranquillement patienté une heure ), et trépignons devant les instruments des musiciens de Jake, qui sont installés petit à petit. Enfin, le garçon finit par arriver sur scène, très simplement vêtu, son éternelle mèche retombant sur son oeil, il est plutôt sexy. Il "salue" la foule d'un léger sourire et s'empare immédiatement de sa guitare. Après cela, il ne sourira plus jamais. Ça va très vite, nous sommes directement plongés dans son monde, que nous aimons tant. Le jeune Jake n'interagit pas vraiment avec le public, il se contente simplement de nous montrer qu'il est content d'être là ( enfin, "montrer" est un bien grand mot. Disons qu'on le sent ) Sur le coup, cela nous va très bien, mais avec le recul, je me dis qu'une dynamisation de la foule façon Puggy n'aurait pas été de refus. Naturellement la prestation de Jake passe trop vite, et lorsqu'il entame "Lighting bolt" ( ma favorite ), on sait tous que c'est la dernière, et le public s'époumone à l'unisson, à la manière d'un vrai concert. C'en est presque émouvant. Il finit par quitter la scène, de la même façon qu'il est arrivé, avec une esquisse de sourire(?) et un petit regard pour nous autres, groupies assoiffées de mélodies Jake Buggiennes, entre autres. Nous regrettons déjà son absence, et parlons de sa prestation pendant toute l'entracte ( hautement prolongée par le retard des Babyshambles), mais l'arrivée d'un Pete Doherty complètement déchiré nous arrache à nos réflexions.
Jake au festival OUÏ FM : La représentation de la joie de vivre
Après ce mini concert duquel j'étais ressortie ravie, je m'étais quelque peu assagie question Jake Bugg, l'aimant toujours mais l'écoutant moins. Mais pour autant, je ne oubliais pas de checker son site de temps à autre, histoire de voir s'il n’annonçait pas un concert par chez nous. Et le jour où mes attentes furent comblées, fut également le jour où je vérifiais la date du concert des Vampire Weekend au Zénith de Paris ( bien peu de temps après les concerts OUÏ FM) , que nous attendions depuis un bon moment. Je les avais déjà vu au Casino de Paris quelques mois plus tôt, et j'en étais sortie avec des étoiles dans les yeux. Pour mon groupe préféré, j'étais prête à remettre ça. 21 Novembre, était donc la date du concert. Ravie, j'étais déjà prête à acheter ma place. Toute contente, je pianote sur le clavier le nom de Jake Bugg, ayant l'heureux pressentiment que ses dates de concert sont annoncées à lui aussi. Youhou, c'est bien le cas ! Je clique sur le lien, déjà impatiente d'assister à deux concerts d'artistes d'exception, et tombe sur la date du 21 Novembre. Bercée d'illusions, j'ose me dire que je suis par erreur, retournée sur la page des Vampire Weekend. Je réactualise donc la page, et vis une décomposition mentale lorsque j'accepte enfin que les deux concerts ont lieu le même jour, à la même heure. Le temps d'un instant, j'hésite. Les Vampire ont beau être le groupe de ma vie, je les avais déjà vu en concert, même pas un an plus tôt, tandis que Jake, que j'avais vu récemment, n'avait été l'invité que d'un petit festival parisien. Son concert véritable était ce que j'attendais depuis un bout de temps. Mais l’hésitation dure environ 5 secondes ; les Vampire l'emportent toujours. Je demeure déçue malgré tout, consciente que le concert Jake, suivant celui du 21 Novembre, serait très tardif. Son second album* sortait dans quelques mois, et le temps d'attente entre ce jour et un concert parisien risquait d'être sacrément long. Il pourrait à la rigueur, refaire des festivals français, mais je n'avais pas envie de cela. Pendant quelques jours donc, j'ai manifesté mon mécontentement contre les organisateurs de concerts, qui à mon sens, n'avaient d'organisateurs, que le nom.
Puis naturellement, je me suis faite une raison, je n'étais pas du genre à bloquer des années sur le ratage d'un concert, surtout quand celui-ci était compensé par un autre. Et quelle compensation ! les Vampire Weekend m'ont une fois de plus ravie et j'ai une bonne fois pour toute, béni le jour du 21 Novembre 2013. J'ai bien sûr, écouté le deuxième album de Jake, avec le même plaisir éprouvé lors de l'écoute du premier. Reconnaissant avec satisfaction sa marque de fabrique, cette voix si particulière et ses riffs maîtrisés à la perfection, je n'ai pas eu grand mal à aimer cet album.Cependant, il reste à mes yeux, moins bon que le précédent, dans le sens où je lui trouve un aspect plus commercial. On sent que Jake a été entouré et conseillé par des personnes avisées question marketing, et il a du se faire orienter quant à l'apparence que ses morceaux devaient avoir. Pour autant, ses compositions restent authentiques, et il ne perd pas la main musicalement, c'est l'essentiel. Je reste bien sûr à l'affût du moindre de ses concerts ( j'ai d'ailleurs vu qu'il jouait à Rock en Seine cette année, précisément le jour où il m'est impossible d'y aller. Inutile de préciser que j'ai eu les boules pendants des jours ).
* Jake Bugg, sorti en 2012
* Shangri La, sorti en 2013
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